La CFE-CGC signe l’accord perfectible sur l’ Egalité Professionnelle H/F
La CFE-CGC a été pionnière dans la lutte contre les injustices faites aux femmes en matière de carrière professionnelle et de salaire. A ALU cela fait plus de 10 ans que nous en avons fait un combat prioritaire. Les blocages, les freins et les réticences ont été très nombreux et ce n’est finalement que sous la pression sociétale, légale et syndicale, que la direction d’ALU en France a fini par accepter d’ouvrir de véritables négociations.
Cet accord comporte des mesures concrètes très positives, des déclarations de bonne intention et des lacunes. Il nécessitera un suivi particulièrement rigoureux de la part des organisations syndicales, si l’on veut qu’il soit correctement appliqué.
Les mesures concrètes et positives
- Attribution d’une enveloppe d’ 1 millions d’euros sur 3 ans, pour corriger les écarts de rémunération hommes-femmes existant actuellement.
Il s’agit d’augmenter en 3 années la masse salariale mensuelle des femmes d’1 million d’euros afin de corriger les discriminations salariales. Ces augmentations seront attribuées par la RH et s‘ajouteront aux augmentations annuelles traditionnelles. L’augmentation de la masse salariale sera réalisée en 3 temps : 40% au 1er trimestre 2011, 40% en octobre 2011, 20% en octobre 2012. - Sessions d’informations spécifiques destinées au management
- Sessions de sensibilisation proposées à l’ensemble des salariés
- Site d’informations intranet dédié
- Généralisation et harmonisation pour l’ensemble des filiales françaises des accords de TPC, Télétravail et CET (compte épargne temps).
- Congé de paternité légal rémunéré à 100%
- Augmentation moyenne garantie en cas de congé maternité, d’adoption ou parental
- Entretien dédié avant et après les congés maternité, d’adoption ou parental
- Engagement de la direction d’embaucher des femmes en proportion de leur taux de sortie des filières de formation aux métiers du Groupe
Les déclarations de bonnes intentions
- Mixité dans les campagnes de communication
- Féminisation de l’entreprise à tous les niveaux, notamment en R&D
- Engagement de la direction à rechercher la candidature d’une femme pour tout poste de management à pourvoir
- Volonté affichée de la direction de briser le plafond de verre
- Volonté affichée de la direction de faire appliquer le principe d’égalité de traitement entre les salariés à temps partiel et ceux à temps plein
Les lacunes
- Absence de mesure concrète permettant de briser le plafond de verre.
La sous-représentation des femmes cadres dans les positions 3B, 3BP et 3C ainsi que la sous-représentation des femmes mensuelles dans les coefficients 365 et 395 caractérise une discrimination dans l’évolution des carrières et des responsabilités. Elle constitue une cause majeure des écarts de salaire entre hommes et femmes - Absence d’indicateur d’évolution comparée des salaires et des carrières des salariés à temps partiel.
La nécessité d’un suivi rigoureux
La vérification de la bonne application des dispositions de l’accord nécessitera un suivi rigoureux et passera très probablement par une évolution des indicateurs existants. Il
faudra tout particulièrement veiller à ce que l’enveloppe d’un million d’euros aille effectivement aux femmes victimes de discrimination salariale.
Avis aux salariées : n’hésitez pas à contacter les délégués syndicaux CFE-CGC de votre établissement, si vous constatez des anomalies dans votre
situation personnelle
Malgré ses lacunes, la CFE-CGC considère que cet accord apporte incontestablement une amélioration à la situation des femmes dans ALU et a décidé en conséquence de le signer. Elle sera particulièrement attentive à l' application effective de ses dispositions.