Et si nous osions nous diversifier ?
Toute la stratégie de Tchuruck était basée sur le recentrage sur le cœur de métier Telecom.
Cette stratégie s’est traduite :
- par la vente des filiales non strictement Telecoms : Alsthom (le TGV, les réacteurs nucléaires, la construction navale.. ), Saft (les batteries), Nexans (les cables), Alenia Space (les satellites), etc……
- l’acquisition à coup de milliards de start-ups dans le secteur des NTIC
- et finalement par la fusion avec Lucent, qui devait nous ouvrir les portes de l’eldorado américain.
Cette stratégie s’est révèlée un quadruple échec :
- Au niveau du cœur du métier, Tchuruck n’a pas du tout vu venir la montée en puissance et la concurrence acharnée sur les prix des équipementiers chinois
- Alors qu’ALU connait les plus grandes difficultés, la plupart des sociétés cédées, elles, se portent bien, malgré la crise économique. La conservation de ces filiales auraient permis d’amortir les chocs de la période actuelle.
- Les start-ups chèrement acquises se sont révèlées pour une majorité d’entre elles des coquilles vides et les réserves financières du groupe se sont réduites comme peau de chagrin
- Alors que nous commencions à sortir la tête hors de l’eau après les années difficiles qui ont suivi l’éclatement de la bulle internet, la désastreuse fusion avec Lucent nous a replongé durablement dans les difficultés.
Le recentrage sur le cœur de métier est devenu au fil du temps un DOGME, une PENSEE UNIQUE, que personne n’ose remettre en cause. Même Ben Verwayeen, qui est parfaitement conscient de la nécessité de se différencier des concurrents chinois, ne s’écarte pas du dogme avec son choix de miser l’avenir sur le Web 2.0.
Et si nous osions naïvement remettre en cause le DOGME ?
L’une des 5 valeurs du groupe ALU, n’est t’elle pas l’ innovation définie comme suit :
"Innovation : Nous sommes intuitifs, curieux, inventifs, pratiques et audacieux, ce qui nous permet d’être en mesure de proposer de nouvelles solutions pour nos clients du monde entier."
Ces qualités de curiosité, d’inventivité et d’audace ne devraient elles pas précisément nous conduire à sortir des sentiers battus et à nous intéresser à d’autres domaines que le cœur de métier Telecom ?
Mais quelles autres domaines ?
Et pourquoi pas, à titre d' exemple, les énergies renouvelables ? Au-delà du battage médiatique, de la récupération tous azimuths des thèmes écologiques et de l’hypocrisie générale, il y a une réalité incontestable : la plupart des pays développés sont en train durcir considérablement leur législation dans tous les domaines liés aux économies d’énergie et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre….. Et l’échec du sommet de Copenhague n’y changera rien.
Ces évolutions coercitives créent de fait un nouveau marché considérable et incontournable, où les acteurs les plus innovants remporteront la mise.
Voilà qui pourrait donner durablement du travail à nos ingénieurs R&D, nos commerciaux, nos ingénieurs d’affaire, nos techniciens et nos ouvriers.
Mais le groupe ALU dispose t’il des moyens financiers et des compétences pour se diversifier ?
Oui, ALU dispose des moyens, car aujourd’hui il investit à fond perdu des sommes considérables dans les PSE à répétition et autres externalisations. Rien qu’en 2009 les frais de restructuration ont représenté 600 millions d’euros.
Oui, ALU dispose des compétences au travers de ses salariés, qui sont majoritairement des ingénieurs. Les ingénieurs français en particulier, de par l’excellence et le caractère généraliste de leur formation, ont la capacité dévolution et d ‘adaptation nécessaire pour s’attaquer à des technologies complètement nouvelles.L’auteur de cet article a lui-même travaillé dans des domaines aussi divers que la Mécanique des Structures, les Systèmes Telecoms, les Systèmes d’Information en passant par toutes sortes de fonctions : ingénieur R&D, chef de projet, manager d’équipes, ingénieur méthodes , architecte technique, responsable qualité et même….délégué syndical et juge prud’hommal.
Oui, nous diversifier est du domaine du possible. Encore faut-il le vouloir. Donnons nous au moins la peine d’y réfléchir et d’étudier les différentes voies de diversification possibles !
Cette stratégie s’est traduite :
- par la vente des filiales non strictement Telecoms : Alsthom (le TGV, les réacteurs nucléaires, la construction navale.. ), Saft (les batteries), Nexans (les cables), Alenia Space (les satellites), etc……
- l’acquisition à coup de milliards de start-ups dans le secteur des NTIC
- et finalement par la fusion avec Lucent, qui devait nous ouvrir les portes de l’eldorado américain.
Cette stratégie s’est révèlée un quadruple échec :
- Au niveau du cœur du métier, Tchuruck n’a pas du tout vu venir la montée en puissance et la concurrence acharnée sur les prix des équipementiers chinois
- Alors qu’ALU connait les plus grandes difficultés, la plupart des sociétés cédées, elles, se portent bien, malgré la crise économique. La conservation de ces filiales auraient permis d’amortir les chocs de la période actuelle.
- Les start-ups chèrement acquises se sont révèlées pour une majorité d’entre elles des coquilles vides et les réserves financières du groupe se sont réduites comme peau de chagrin
- Alors que nous commencions à sortir la tête hors de l’eau après les années difficiles qui ont suivi l’éclatement de la bulle internet, la désastreuse fusion avec Lucent nous a replongé durablement dans les difficultés.
Le recentrage sur le cœur de métier est devenu au fil du temps un DOGME, une PENSEE UNIQUE, que personne n’ose remettre en cause. Même Ben Verwayeen, qui est parfaitement conscient de la nécessité de se différencier des concurrents chinois, ne s’écarte pas du dogme avec son choix de miser l’avenir sur le Web 2.0.
Et si nous osions naïvement remettre en cause le DOGME ?
L’une des 5 valeurs du groupe ALU, n’est t’elle pas l’ innovation définie comme suit :
"Innovation : Nous sommes intuitifs, curieux, inventifs, pratiques et audacieux, ce qui nous permet d’être en mesure de proposer de nouvelles solutions pour nos clients du monde entier."
Ces qualités de curiosité, d’inventivité et d’audace ne devraient elles pas précisément nous conduire à sortir des sentiers battus et à nous intéresser à d’autres domaines que le cœur de métier Telecom ?
Mais quelles autres domaines ?
Et pourquoi pas, à titre d' exemple, les énergies renouvelables ? Au-delà du battage médiatique, de la récupération tous azimuths des thèmes écologiques et de l’hypocrisie générale, il y a une réalité incontestable : la plupart des pays développés sont en train durcir considérablement leur législation dans tous les domaines liés aux économies d’énergie et à la réduction des émissions de gaz à effet de serre….. Et l’échec du sommet de Copenhague n’y changera rien.
Ces évolutions coercitives créent de fait un nouveau marché considérable et incontournable, où les acteurs les plus innovants remporteront la mise.
Voilà qui pourrait donner durablement du travail à nos ingénieurs R&D, nos commerciaux, nos ingénieurs d’affaire, nos techniciens et nos ouvriers.
Mais le groupe ALU dispose t’il des moyens financiers et des compétences pour se diversifier ?
Oui, ALU dispose des moyens, car aujourd’hui il investit à fond perdu des sommes considérables dans les PSE à répétition et autres externalisations. Rien qu’en 2009 les frais de restructuration ont représenté 600 millions d’euros.
Oui, ALU dispose des compétences au travers de ses salariés, qui sont majoritairement des ingénieurs. Les ingénieurs français en particulier, de par l’excellence et le caractère généraliste de leur formation, ont la capacité dévolution et d ‘adaptation nécessaire pour s’attaquer à des technologies complètement nouvelles.L’auteur de cet article a lui-même travaillé dans des domaines aussi divers que la Mécanique des Structures, les Systèmes Telecoms, les Systèmes d’Information en passant par toutes sortes de fonctions : ingénieur R&D, chef de projet, manager d’équipes, ingénieur méthodes , architecte technique, responsable qualité et même….délégué syndical et juge prud’hommal.
Oui, nous diversifier est du domaine du possible. Encore faut-il le vouloir. Donnons nous au moins la peine d’y réfléchir et d’étudier les différentes voies de diversification possibles !